vendredi 11 juin 2010

DEBAT MARIE JANSON : 3. LES ALTERNATIVES ?

La troisième partie du débat sur le projet d'aménagement d'un parking place Marie Janson fut consacrée aux alternatives à ce parking dont beaucoup d'habitants ne veulent pas - mais, reconnaissons-le, plusieurs y voient malgré tout une solution pour garer plus facilement les voitures.

Plusieurs arguments ont été évoqués :

Il existe dans les abords de la place d’autres parkings qui ne sont pas saturés :

Celui de la Porte de Hal, par exemple, situé à 700 m, occupé à 65% selon les chiffres disponibles. Il fut essentiellement construit par souci de faciliter l'accès à l'hôpital Bordet, tant pour les membres du personnel que pour les visiteurs. La moitié de l'ensemble des emplacements est occupée par ces clients. L'autre étant occupée par des habitants. Interparking - qui s'est désisté au débat quelques heures avant la séance - a très bien compris cette sous utilisation. D'ailleurs, le parking était fermé le soir et le week-end. Notons que, curieusement, le parking est maintenant ouvert une partie du samedi et du dimanche. Dans notre premier blog (http://lecodes.skyrock.com/), nous avions évoqué cette question. Vous pouvez retrouver l'article en cliquant ici. Nous écrivions ceci à l'époque : Depuis peu, le parking de la porte de Hal est également ouvert le week-end. Le Comité a toujours estimé que ce parking sous-terrain n'était pas utilisé rationnellement.

En effet, il était fermé le soir (dès 20.00) et le week-end ! Ce parking de 500 places semblait n'être destiné qu'aux fonctionnaires de la COCOF (qui a déménagé il y a quelques années) et au personnel, malades et visiteurs des hôpitaux proches (Saint-Pierre et Bordet). Visiblement, les habitants ne sont pas des clients potentiels pour les gestionnaires privés du parking.


Il y a aussi celui du Delhaize de la chaussée de Forest qui pourrait être utilisé le soir et une partie du week-end (il y a une trentaine de places).

On sait très bien que les parkings sont généralement sous utilisés. Prenons, dans les environs, celui de la place Poelaert qui se vide vite dès les débats clos dans les différentes cours de justice.

Le public (enfin : une partie de celui-ci) déplore le manque d'imagination. La commune est invitée à imaginer des accords avec les gestionnaires des parkings pour permettre d'élargir les heures d’ouverture et aussi pour réduire la facture aux riverains dans les parkings existants.

Des navettes entre les parkings et le marché pourraient être mises en place.

La question de la mobilité doit être imaginée autrement. Les citadins (entre autres) devraient délaisser plus volontiers la voiture au bénéfice du taxi ou du covoiturage, par exemple.

Un intervenant souligne également que les systèmes Villo, Cambio, Collecto, Noctis doivent être renforcés - ces alternatives marchent finalement bien ou ... de mieux en mieux.

Pour ce qui est des transports en commun, par contre - STIB et De Lijn, il est urgent d'en améliorer le service. Sa médiocrité actuelle finit par en détourner la clientèle potentielle ... qui songe même parfois à reprendre la voiture !

Quant au Plan Régional de Développement, il ne met que poussivement à l'oeuvre l'option des transports publics.

L'assemblée demande des précisions quant au budget de l'aménagement. Aucune précision très éclairante n'en sortira si ce n'est qu'un mandataire de l'opposition avance qu'à Bruxelles, dans une configuration similaire à celle de la place et sans «surprise majeure», il faut compter 6 millions d'Euros pour construire un tel parking. Et de souligner que des choses bien plus importantes pourraient faire l'objet de tels investissements.

On cite aussi des expériences d'alternatives à l'étranger.

A Zurich, par exemple, grâce à l’efficacité des trams et bus, les Zurichois font déjà 45% de leur «kilométrage» par des moyens écologiques (contre 31% en moyenne suisse). 42% des ménages ne possèdent carrément pas de voiture. Un plan communal de transports développe une nouvelle stratégie de mobilité en 18 points - des vélos aux parkings. Un des objectifs est que les déplacements en transports publics atteignent 50% et que les déplacements à pied et à vélo atteignent 20% dans certaines zones.

En Allemagne aussi des initiatives novatrices rencontrent des succès impressionnants en matière de mobilité.

De toute façon, les parkings ne doivent pas être financés par la commune (seulement) : il faut faire payer sa part par l’usager.

Ci-dessous : il n'est pas facile de se parquer dans la commune.

Merci à Geneviève pour ses notes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire