dimanche 26 septembre 2010

SAINT-LUC S'INSTALLE A MORICH'ART

Une demande de permis d'urbanisme était soumise à l'enquête publique jusqu'à la semaine dernière (nous sommes le 25 septembre 2010).
Il concerne un immeuble squatté pendant plusieurs mois sur la place Morichar (le bâtiment en "L" gris ci-dessus). Jusqu'à un passé récent (avant le squat de 2009 donc), le bâtiment était destiné à un usage de bureaux - en réalité l'office de la TVA et des contributions à St Gilles.

L'école supérieure annonce sur son site avoir commencé son déménagement depuis janvier. On veut bien le croire : depuis septembre - et de manière totalement illégale, le bâtiment est occupé par l'école supérieure et donc les étudiants de l'Ecole Supérieur d'Art, Saint-Luc. Visiblement à l'étroit dans ses locaux actuels, l'idée était dans l'air de déménager et d'occuper ces locaux place Morichar.

Le permis demande notamment de pouvoir construire un auditoire (au rez et au 1er sous-sol). D'après ce que nous avons vu, l’architecte Christophe Gillis a imaginé un auditoire qui aura pour résultat que la cour intérieure sera entièrement recouverte (c'est la partie ombragée sur la photo aérienne ci-dessus, en début d'article).

Le projet prévoit au rez : une salle polyvalente, des salles de cours et d'expo, une cafétéria, le secrétariat et l' accueil.

A l'étage : des salles de cours;
1er sous-sol : des salles de cours, des locaux technique et de rangement, ainsi que 10 emplacements vélo (mais est-ce suffisant ?);
2ème sous-sol : idem que maintenant mais avec, en plus, des salles de cours et un local pour la chaudière à mazout.


Depuis le début du mois de septembre (au moins),
les cours sont organisés dans le bâtiment sans la moindre autorisation légale.

La façade ne comporte curieusement aucune modification : pour une école d'architecture, c'est dommage ... sauf la porte d’entrée et l'accès carrossable. Saint-Luc annonce d'ailleurs fièrement que l' "on passe du néo-gothique aux années septante, du 57 Irlande au 30 Morichar". Ils sont vite contents les architectes. Pour peu, ils affirmeraient que l'immeuble est remarquable ...

Soit. L'occupation des locaux par un nouveau public nécessite par ailleurs de nouvelles mesures de sécurité. Ainsi, deux sorties de secours sont prévues.

La cour intérieure disparaît totalement. L'auditoire exigera également la rehausse du mur mitoyen.

Les emplacements de parking (actuellement 10 places en sous-sol) sont, eux, intégralement supprimés. Un logement sera maintenu pour la conciergerie. Il s'agit d'un appartement de 3 chambres.

Le projet vise en quelque sorte à rassembler dans une même implantation tout les cours technique et les ateliers de qualité de l’ESA.

Pour mémoire :

L'immeuble fut construit dans les années 70. Son style de construction diffère sensiblement du caractère du quartier. Cet immeuble est tout simplement hideux.

A noter aussi que le quartier compte 7 immeubles classés - dont deux sur la place Morichar elle-même (aux numéros 14 [voir ci-dessous] & 41).


Un autre ensemble est remarquable à un jet de pierre de là : Chaussée de Waterloo 246 à 256.
Même si le bâtiment occupé dorénavant par Saint-Luc n'est pas compris dans le périmètre de protection, on eut pu espérer un aménagement de la façade rappelant l'esthétique locale. Bien entendu, l'école n'est probablement pas assez riche pour investir de la sorte.

Un peu de mystère ou de powésie pour terminer : sur le site de l'ESA, on lit que "A partir du noyau central, des cercles concentriques virtuels vont être tracés par les nouveaux occupants de Morich’art. Partant du cube du 30, ils s’élargiront pour gagner bientôt les gradins, la pelouse, les terrains de sport, la place Van Meenen, le parc aux canards, le Parvis de Saint-Gilles, le Jacques Franck et d’autres terras incognitas". On ne fume visiblement pas que des pieds à Morich'art ...

6 commentaires:

  1. Ce bâtiment a été effectivement squatté un moment par des personnes sans abris et sans papiers. Elles en ont évidemment été chassées. Pourquoi les étudiants de Saint-Luc, eux, qui occupent le bâtiment de manière illégale ont-ils eux le droit d'y rester?

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  2. Merci pour ces précisions. En effet, les "sans abris" ont été chassés : je ne me prononcerai pas si c'est une bonne chose ou pas. Le fait est que la commune a, à l'époque, toléré une situation compliquée pour tous. là où je trouev qu'il y a un problème, c'est que Saint-Luc savait depuis longtemps que le déménagement aurait lieu ! C'est là le problème. Sur leur dite internet, ils parelnt de leur déménagement en janvier 2010. En dépit d'autorisation et de demande ... Le Comité ne se prononce pas sur les squat en général, mais demande régulièrement que les procédures légales soient respectées. ce n'est pas le cas ici. Ceci dit, nous pensons que Saint-Luc a out-à-fait sa place sur la ... place. C'est tout bénéfice pour chacun, non ?

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  3. St Luc ca pue du gland, foutre des gens à la rue pour donner plus d'espace à ces p'tits cons c'est vraiment n'importe quoi.

    C'était là ma contribution au sujet.

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  4. Hum. Cher Berti - alias Panda Man, je vois que l'on navigue dans les hauts sphères de l'intelligence et de la tolérance. Personnellement, je n'ai pas d'indice pouvant me faire croire que les étudiants de Saint-Luc soient "des p'tits cons". Par ailleurs, le droit au logement me semble une revendication incontournable. C'est sur ce plan-là qu'il faut se battre; et non en dénigrant les autres. Sans vouloir donner de leçon, c'est en étant solidaire et respectueux que l'on arrivera à plus d'égalité et de justice sociale. Il ne faut pas se tromper d'adversaire ...

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  5. Je suis étudiante à Saint luc et membre du conseil des étudiants, je trouve tout à fait honteux d'écrire ce genre d'article sans preuve convenable. Penser vous vraiment qu'un établissement aussi important que Saint luc ai implanter plus des centaine d'élève sans garantie?
    D'autant plus que des frais énorme on été fait dans le bâtiment pour qu'il sois occupable.
    Et le "l'abris" comme vous dite, était plus tot un scouat. Oui a moins que vous considériez un abris comme un endroit insalubre, non accueillant et saccagés?

    Revoyez un peux vos recherches, ce bâtiment était un bâtiment des services publique acheter par saint luc.

    Excuser moi mai je n'ai pu qu'être révolter par ce genre d'article et de commentaire.

    Les merdeux en question sont des étudaints motivé qui ne demande qu'a apprendre. De notre faute si la communauté française ne sais pas gérer étudiant et scuateur?

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    1. Bonjour. Je vois que l'orthographe n'est pas votre point fort. Désolé de répondre si tard à votre commentaire. Vous avez l'air très en colère. Je ne sais pas si vous êtes réellement étudiante et je ne retiendrai pas comme preuve de courage le fait de ne pas signer votre commentaire.
      Vous semblez dire que je manque de preuve et que je manque de respect, traitant selon vous les étudiants de "merdeux". Jamais je n'ai traité qui que ce soit de la sorte ! Quant aux informations dont nous disposons, nous sommes formels : nous avons même interpellé Saint-Luc lors de la Commission de Concertation quant à cette occupation illégale. Nous ne vous y avons pas vue ... Mais les patrons de Saint-Luc ont reconnu la situation. Notre objectif n'était pas de stigmatiser qui que ce soit, mais de nous manifester face à ce qui est quand même une transgression.
      Quant aux squatteurs : notre association n'a pas l'habitude de cautionner les occupations illégales - surtout si elles génèrent crasse, violence, incivilités, ... Maintenant, reconnaissez qu'il est très tentant d'occuper un tel bâtiment laissé aussi longtemps à l'abandon. Il y a eu plusieurs années d'inoccupation entre le départ du service des finances (des contributions) et l'arrivée des étudiants de Saint-Luc.
      Je reviens sur motivation d'étudiante : faites quand même un effort à soigner votre orthographe. Ca me rend malade de vous lire.

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