jeudi 17 février 2011

PARC-ALSEMBERG : CA AVANCE (3)

Le Contrat de Quartier «Parc-Alsemberg» 2010 -2014 a démarré officiellement le 11/01/2010 et doit se terminer le 10/01/2014. L’assemblée générale élit les représentants des habitants à la Commission locale de Développement intégré (CLDI).

Dès le début, les riverains et les associations du périmètre ont pu se manifester pour être associés à la conduite du projet. Ce mercredi 16 février 2011 avait lieu une CLDI faisant état de l'avancement des projet. Le moins que l'on puisse dire est que de nombreuses choses positives sont mises en place.

A l'occasion de cette réunion - où la Région était présente tout comme le bureau d'étude, les habitants et associations ont déposé un projet. Celui-ci est discuté depuis le printemps 2010. Nous vous le livrons tel qu'il a été présenté (les passages en rouge n'ont pas été intégrés dans le texte remis : il ont été rédigés après la réunion).


Introduction

Nous avons eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises, depuis mars 2010, la commune, les habitants, les associations, le bureau d’étude concernant le Contrat de Quartier «Parc-Alsemberg» 2010 -2014. Nous nous sommes mis en contact avec plusieurs comités locaux (rue Dethy, rue Jean Robie, rue Crickx, rue de Lausanne), des habitants et des artistes locaux. Il en ressort que plusieurs souhaits et propositions des habitants ont été émis.

Nous avons pu exprimer en décembre dernier les grandes orientations travaillées par les dizaines de personnes et les différentes associations concernées dans le périmètre.

Plusieurs esquisses dans le cadre de ce projet ont été proposées. De manière générale, elles rencontrent les souhaits et préoccupations des citoyens. Nous avons sondé plusieurs quartiers :

La cacahouète (les six coins au croisement des rues Dethy & Prague) ;
Les 2 bancs (au croisement de la chaussée de Forest et de la rue Théodore Verhaegen) ;
Le bateau (au croisement de la chaussée de Forest et de la rue de la Perche) ;
La rue du Fort (et des rues du Céleri et des Fortifications) ;
La rue des Villas (au croisement de la rue de Garibaldi et de la Chaussée d’Alsemberg) ;
La pointe de la rue Jean Robie ;
La barrière et le patrimoine de la commune ;
Et la rue de Lisbonne.

Certains quartiers sont plus mobilisables que d'autres : il y a peut-être un travail à faire au sein des quartiers moins actifs.

Sur base de ce que les habitants ont exprimé nous avons exprimé le souhait à la CLDI de tenir compte de 5 points :

1. Un programme de base – des orientations ;
2. Des délais de réalisation ;
3. Une procédure pour maintenir le dialogue régulier entre la commune et les habitants (point d’appui de la CLDI et de l’AG) ;
4. Un encadrement associatif ;
5. Une ligne de conduite budgétaire.

Quelles orientations souhaitent les habitants ?

1. La cacahouète (les six coins au croisement des rues Dethy, Lisbonne & Prague)
Deux espaces de remédiation pour le troisième cycle du secondaire (Le 31 rue de Lisbonnne en plus du rez-de-chaussée du 55 rue Dethy ) sont bienvenus ;

Proposition principale : un banc monumental autour de l’arbre.

2. Les 2 bancs
(au croisement de la chaussée de Forest et de la rue Théodore Verhaegen)

Les jeunes souhaitent pouvoir y jouer (au football …) ou en tout cas s’y rassembler,
Les habitants fustigent le coffee shop,
De la verdurisation/végétalisation,
Des performances en matière de (respect de la) propreté,

Proposition principale : un banc monumental décoré en mosaïque ou céramique par un artiste local.

3. Le bateau (au croisement de la chaussée de Forest et de la rue de la Perche)

Un aménagement décoratif évoquant le Portugal (mosaïque ?),
De la verdurisation/végétalisation,

Des habitants ont proposé "Le Bateau"un chiosque (mais pas comme celui de la place Bet!) pour la fanfare portugaise et pour toutes les fanfares, un espace couvert pour les enfants et pour les déclamations.


Propositions principales :
un banc monumental décoré en mosaïque ou céramique par un artiste local sur le « trottoir » séparant actuellement en deux parties le carrefour et un effort en matière de sécurité (notamment pour permettre à la police à qui échappent les auteurs de méfaits de poursuivre ceux-ci).

4. La rue du Fort (et des rues du Céléri et des Fortifications)

Si la commune mène à bien son projet d’inverser le sens unique (les véhicules motorisés pourraient donc descendre depuis la rue Théodore Verhaegen mais plus remonter), les habitants souhaitent une réflexion sur les conséquences d’un piétonnier (face à la Brasserie Verschueren) :
La rue du Fort n’est pas une autoroute,
Le(s) itinéraire(s) de transit,
La redynamisation du marché et des commerces (qui se portent mal),…

Les habitants ont aussi fait des propositions :

une animation de la rue et du marché par les habitants (projet artistique),
une « rue numérique »,
un journal de quartier (et pourquoi pas pour l’ensemble du contrat de quartier),
expo/témoignage vidéo des habitants sur le quartier (action d’information et de sensibilisation),
améliorer l’éclairage urbain,
de la verdurisation/végétalisation,
les habitants demandent aussi des toilettes publiques (près de l’église), des poubelles (avec tri sélectif) et des emplacements supplémentaires pour le stationnement de vélos.

Propositions principales :
Un parcours valorisant le patrimoine local.
Consolider durablement l’espace dédié aux piétons et aux jeux d’enfants (à l’instar de la rue Crickx en été) dans les rues du Céléri et des Fortifications.
Animations artistique de rue et contes pour enfants.
Témoignage vidéo
Expos régulières (et projections et bannières en rue)
Rue numérique
Fête de rue populaire

5. La Barrière
Le mur de l’école des Filles de Marie à redécorer :
une fresque est souvent évoquée) sur l’avenue du Parc,
une colonne Moris pour l’affichage d’informations culturelles.

Proposition principale : Un parcours valorisant le patrimoine local.

6. La rue des Villas
(au croisement de la rue de Garibaldi et de la Chaussée d’Alsemberg)

de la verdurisation/végétalisation,

Proposition principale : diminuer la pression automobile tout en laissant la possibilité aux commerces d’accueillir leur clientèle motorisée.

7. La pointe de la rue Jean Robie :
Un autre espace dangereux et mal conçu à réaménager en espace merveilleux … mais comment ?

de la verdurisation/végétalisation.

Proposition principale : égayer l’espace.

8. La rue de Lisbonne

Accentuer la végétalisation et renforcer la fête de quartier.

Proposition principale : rendre la rue semi-piétonnière, voire lui attribuer un caractère résidentiel (zone 20).

9. L’école 1 – 2 de la rue du Fort

Accessibilité en fin de journée, le week-end et les jours de vacances scolaires.

Proposition principale : Accessibilité encadrée aux jeunes du quartier.


Objectifs de la proposition

Depuis le début des réunions avec les habitants, il apparaît que le souhait de s’investir soit un moteur incontournable dans le quartier.
Nous avons défini 5 objectifs qui seront mesurables en termes d’évaluation quantitative et qualitative à des moments-clé du processus :

1. La proximité avec le public et l’expertise des acteurs locaux ;
2. La participation active des citoyens ;
3. La réappropriation de leur espace de vie, de l’espace public ;
4. La lutte contre l’incivilité ;
5. La promotion de la propreté et de la citoyenneté urbaine ;
6. La mise en valeur de l’expression et la captation de la mémoire collective ;
7. La valorisation du patrimoine local ;
8. La promotion du contrat de quartier (information et sensibilisation citoyenne).

L’idée est que les aspects qui concernent les aspects plus pratiques (l’éclairage public, la verdurisation, l’aménagement de l’espace public (notamment les bancs monumentaux) et des voiries, … ainsi que, bien entendu les autres aspects plus techniques soient assumés par la commune.

LES GRANDS AXES DU PROJET

1. Rue du Fort et alentours
Participation, sensibilisation, cohésion
Le Comité de Défense de Saint-Gilles, le CAFA et le Pianofabriek ont travaillé ensemble sur un projet s’inscrivant dans le volet 5 du Contrat de Quartier Parc-Alsemberg.

Le résultat, globalisant, suscite la participation des habitants afin de les sensibiliser au Contrat de Quartier et de les amener à s’y investir.

La participation citoyenne ne s’impose pas “de soi”, naturellement. Le public a souvent besoin d’un coup de pouce afin de se mobiliser et de collaborer avec les pouvoirs publics. Il ne suffit pas de vouloir que les gens s’investissent : un toutes-boîtes ou une information via une publication ne suffit pas, loin s’en faut. C’est particulièrement le cas pour les personnes les plus fragiles, les plus faibles.

Notre partenariat s’engage à tout mettre en œuvre pour contacter les riverains de la rue du Fort et des alentours afin de les réunir le plus largement possible pour dynamiser et alimenter ce projet.

L’idée est de trouver l’écho le plus large possible pour que les habitants du quartier (et les associations) s’approprient les inflexions du Contrat de Quartier.

Notre propos est d’inviter les gens à réfléchir ensemble d’une manière créative sur leur environnement immédiat … en réfléchissant également sur les répercussions de leurs idées sur les autres quartiers avoisinants.

Nous souhaitons partir de la perception qu’ont les habitants du passé et du présent de leur quartier pour mettre sur la table leur vision de l’évolution qu’ils aimeraient y voir imprimer dans le futur (proche). Nous voulons en réalité donner une image, une photographie du rythme du quartier tel qu’il est perçu de par l’éclairage du passé et relater la perception qu’en ont les personnes à l’heure actuelle dans sa dimension évolutive.

En regard des configurations passées et actuelles de la rue du Fort, nous aimerions illustrer les rêves, les idéaux et les frustrations de chacun – habitants et usagers - au travers de leurs récits.

Nous imaginons organiser des événements festifs pour ces récits et expressions.

Concrètement, au travers d’actions de sensibilisation à la participation citoyenne et la vie en communauté dans toute sa diversité, nous espérons contribuer à ces objectifs.

Nous voulons aussi consolider ces interactions, ces réseaux entre les individus, les associations, les organisations et les services communaux.

PHASE 1 : Préparation et mise en réseau
Mai - septembre 2011

Nous voulons travailler à un plan de communication où les différents intervenants (riverains, travailleurs locaux, habitants,…) peuvent imaginer comment optimiser le tissu urbain local. Nous pensons ici aux seniors, aux enfants, aux habitants qui pourraient s’exprimer dans une vision urbanistique du quartier. Mais aussi aux chalands qui viennent au marché.

Nous avons sollicité plusieurs associations du quartier pour étendre le partenariat – notamment la Maison des Enfants, l’atelier du Web, Constant, l’Entraide Saint-Gilles, …

Cette phase sera l’occasion de dresser un inventaire de différents aspects locaux : l’offre commerciale et l’HoReCa, les points forts et faibles de la mobilité locale, la propreté, la sécurité, la qualité du logement,… L’objectif est d’en dresser un inventaire vivant et actuel.

Pour ce faire, nous voudrions développer des instruments facilitant et encourageant la communication :
un journal local, une carte digitale de la rue, une visite guidée pédagogique, un blog, de affiches, un stand régulier sur le marché,…

Nous relancerons ce projet en septembre 2011 en lançant un appel à toutes les personnes concernées afin qu’elles se fassent connaître.

PHASE 2 : Appel aux Idées
D’octobre 2011 à mai 2013

Les actions sont dirigées vers et avec les groupes cible, nous espérons rencontrer les acteurs-clé du quartier, collaborer avec les associations locales, effectuer des enquêtes sur le marché, réaliser un journal de quartier (digital), une visite guidée pédagogique (notamment en collaboration avec les écoles, les centres de jeunes, le centre culturel proche, les associations), …

PHASE 3 : Une fête de quartier récurrente
Mai 2012
Mai 2013

Durant cette phase, les différents aspects de cette démarche participative qui auront été collectés seront présentés à l’occasion d’une fête de quartier. Les actions des différentes phases (de 1 à 3) seront soumises au public (les passants, les riverains, les promeneurs,…) pour en déterminer les (éventuels) prolongements pour les riverains de la rue du Fort et des rues avoisinantes. L’effet démultiplicateur est ici recherché : la participation devenant ainsi élargie et approfondie sur base du matériel collecté.

PHASE 4 : Reportage
Juin 2012

La réalisation d’un rapport final sur les trois premières phases à l’attention de la commune, de la Région et de Beliris termine le dispositif.

Ce bilan comportera les éléments pouvant infléchir les réflexions sur le développement futur de la rue du Fort et des environs à l’occasion d’un événement de clôture.

PHASE 5 : Work in progress
Juin 2012 à novembre 2013

Sur base de l’évaluation des premières phases, de nouvelles animations de quartier et ateliers – dans le prolongement des travaux déjà réalisés - seront mises sur pied (l’expérience du journal, du blog, de l’animation du marché et les visites guidées seraient poursuivis).

PHASE 6 : Evaluation et pérennité
Novembre 2013 à janvier 2014


La finalité de l’ensemble de ce programme vise évidemment à redonner une couleur plus humaine, qualitative, sociale au quartier et d’assurer la poursuite de la dynamique.

Détaillons d’autres aspects du programme reposant sur le même phasage :

2. Les deux bancs et le bateau

Dans le cadre du développement de ce projet, les habitants souhaitent développer un projet de verdurisation, un projet de nettoyage des rues « Salongo », des activités festives.

3. La rue de Lisbonne

La rue est déjà très dynamique puisqu’une fête de quartier y a lieu chaque printemps. L’aspect festif et convivial serait renforcé.

4. Visite pédagogique du périmètre

Nous proposerons une promenade / parcours pédagogique pour tous les publics mais aussi de manière privilégiée avec les écoles (il y en a 3) et les associations locales.

On pourrait éventuellement digitaliser sur le net un commentaire (audio ou écrit) pour permettre aux promeneurs de déambuler seuls. Ils pourraient télécharger un routage.

Un document pédagogique serait aussi réalisé sous forme de brochure avec des photographies, des dessins, des commentaires réalisés en atelier avec les enfants des écoles, les jeunes fréquentant les associations, les seniors,...

Le projet serait accessible aux enfants pour les sensibiliser au patrimoine, à l’environnement et à leur quartier. On pourrait éventuellement déborder légèrement du CdQ pour « décloisonner » les habitants de leur univers (voir article « Manière de Voir » 114 pp 50 à 53 [2010]). L’un des objectifs est de s’investir dans la vie actuelle.

Les associations de quartier seraient également sollicitées, … La brochure reprendrait également des données socio-économiques.









Budgétisation du projet associatif, artisique et citoyen.

Sur l’ensemble du programme du contrat de quartier, il est difficile d’évaluer l’engouement du public et des associations. Cependant, au vu des éléments que nous avons pu défricher sur le terrain depuis de nombreux mois, les habitants, les artistes et les associations sont « demandeurs » de participation pour redynamiser les quartiers.

Nous avons à ce titre contacté La Maison des enfants, Eco & Co, l’Atelier du Web, Constant,
De Toeter, l’Entraide Saint-Gilles, l’ONE, le FIJ, les Ateliers Claus, le nouveau Quartier Durable, le projet « Salongo », Hisapno-Belga, les écoles du périmètre et d’autres?....

C’est pourquoi, en termes de demande, nous arrêtons symboliquement l’estimation de budget à juin 2012 pour évaluer et rediscuter de manière plus affinée de l’enveloppe budgétaire à consacrer à ce volet.

Il nous semble raisonnable de demander une enveloppe « ouverte » afin de coller au plus près des réalités du terrain et de pouvoir articuler des actions ayant du sens auprès des autorités comme auprès des habitants.

Si, sur le principe, la CLDI et les autres instances ayant autorité en la matière pouvaient se prononcer sur le principe en faveur du programme, une enveloppe budgétaire pourrait faire l’objet d’un examen et de propositions plus précises. Un investissement de base de 28.000 € chaque année ne nous semble pas démesuré – moins de 0,6% du budget total en tout.

La demande a été acceptée positivement. Le dossier, bien que pas définitivement ficellé, a été remis aux instances.

Dans le dispositif, le partenariat engage également sur la durée du projet des travailleurs, du temps, du matériel et des infrastructures qui sont dans l’opération l’investissement en fonds propres qui peut également être comptabilisé.

Si l’accord de principe est acquis, le CAFA, le Pianofabriek et le Comité de Défense de Saint-Gilles pourraient arrêter pour le 1er avril 2011, par exemple, un cadre de travail précis, définir les associations porteuses et peaufiner des postes budgétaires précis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire